Le temps nous semble être venu de témoigner de tous ces hommes qui dans la discrétion et loin de toute polémique, ont su non seulement coopérer avec le genre féminin mais reconnaître celui-ci comme associé à part entière. Avec Alain Lipietz nous débutons, notre série de témoignages.
Le discours au masculin sur les femmes dans la pratique s'avère n'être qu'un discours. La soi-disant égalité se dissout comme du sel dans l'eau, notamment lorsqu'il s'agit "de choses sérieuses et graves" comme la politique, le "pouvoir".
Nous, les femmes, sommes si habituées (hélas !) à cet état des choses que lorsque nous nous trouvons devant un "dominant" qui fait preuve d'une réelle égalité des rapports nous l'en remercions comme si, fait extraordinaire, un cadeau nous était donné.
Quoi que l'on puisse dire, écrire, ou chanter dans notre société actuelle, être considérée comme intellectuellement égale n'est pas un fait ordinaire, loin s'en faut... Avec Alain Lipietz, il en va tout autrement... Son comportement habituel est celui du respect et de l'écoute. Il échange et partage. Alors si l'on me presse à dire pourquoi je l'aime, il me semble que cela ne peut s'exprimer qu'en répondant que sa conduite, et sa parole s'accordent dans le rapport homme-femme, ou est-ce à dire dans le rapport Nord-Sud ?
Que l'ami me pardonne de le dévoiler ainsi, j'ai la certitude qu'il me comprendra si je lui dis que c'est pour le besoin de la solidarité, notre cause commune.
Dans un monde d'inégalité et de profit, toute chandelle qui brille dans l'obscurité est un signe d'espérance et de VIE... Preuve visible et tangible que le changement a lieu, que la transformation est en cours.
Dans un monde véritablement humain, Alain est un être humain comme chaque-un ordinairement solidaire, fraternel, ami. Dans notre monde actuel, il représente l'homme extraordinaire, celui pour lequel le dialogue avec les femmes (faudrait-il dire les minorités ?) est une réalité, une habitude, un cela-va-de-soi...
Il respecte, il partage, comme il respire, et dans ce sens à lui seul, il incarne le bleu-blanc-rouge, si cher à notre dame France. Suis-je objective ? Certainement pas, car, femme, je sais que l'objectivité optimale qui exclut tout sentiment, Dieu merci ne m'a pas été donnée en partage.
Mon souhait est celui de témoigner. En mon nom et au nom de tous ces êtres féminins qui de par le monde ont trouvé en Alain Lipietz un ami véritable, un être courtois dans un monde de brutes...
Ni cynique, ni inique, Alain nous réconcilie avec l'homo intellectus et pourquoi ne pas le dire, l'homo tout court... Est-ce à dire que la guerre des sexes n'aura pas lieu au IIIe millénaire ? En tous cas si d'aventure cela nous arrivait, Alain aura peut-être perdu une bataille mais certainement pas la confiance des minorités, que dis-je, des femmes, pardi !
Tatiana F.
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