Les Humains Associés Les Humains Associés

Des miroirs sur la Lune, l’Anthropocène, Grande muraille verte, ordi quantique

Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés et sur Facebook. Chaque jour, nous partageons des liens de sources diverses.

The Luna Ring

Des miroirs sur la Lune pour éclairer la Terre ?

Des scientifiques japonais ont dévoilé des plans pour transformer la Lune en une gigantesque “boule à facettes” opérée par des robots télécommandés, capable de répondre aux besoins énergétiques de toute la planète. Grâce à cet ambitieux projet, 13.000 terawatts d’énergie solaire pourraient être transmis, en continu, à des stations de réception sur Terre, soit en utilisant des laser soit par micro-ondes.

Les plans ont été dévoilés par la division de la recherche du géant de la construction Shimizu Corporation, et résulteraient en un “ruban” de 11.000 km de long et 400 km de large, s’étirant autour de l’équateur de la Lune. Les antennes transmettant la puissance feraient 19 km de diamètre. Le terrain lunaire pourrait être utilisé pour faire de l’eau, du béton, l’oxygène et la céramique nécessaire au projet, avec l’aide de robots pour niveler le sol accidenté par les cratères et mettre en œuvre un système de rails afin d’acheminer les matériaux et d’assurer la maintenance.

Il n’existe pas de calendrier pour un tel projet, mais Shimizu Corporation déclare sur son site Internet que « passer de l’exploitation économique de ressources limitées à l’utilisation sans limite d’une énergie propre est le rêve ultime de toute de l’humanité ».

[iframe http://www.youtube.com/embed/TUL_rDeKIeU?rel=0 560 349]

Lire l’article en anglais sur The Times of India.com et l’article en anglais du Daily mail

Tags : Lune, technologie, science, énergie solaire, Japon, Japonais, Terre,  énergie propre, besoins énergétiques, électricité, robot, ressources

anthropocene

Des géologues plaident pour la reconnaissance de “l’époque humaine” dans l’évolution de la Terre

Des experts veulent faire reconnaître l’empreinte humaine dans les relevés géologiques comme la marque d’une époque nouvelle : l’Anthropocène.

Selon un groupe de géologues influant, il y a maintenant des preuves manifestes que l’Homme a eu un tel impact sur la planète que nous sommes entrés dans une nouvelle phase du temps géologique : l’Anthropocène. Dans des millions d’années, des géologues extra-terrestres pourront identifier une bande influencée pas l’Homme dans les couches de roches accumulées, de la même manière que nous pouvons voir l’empreinte des dinosaures au Jurassique, ou l’explosion de la vie qui marque le Cambrien. Les scientifiques réclament à présent que la nouvelle époque soit officiellement reconnue.

“Nous ne savons pas ce qui se passera au cours de l’Anthropocène”, dit le Professeur Erle Ellis, géographe à l’Université du Maryland, “mais nous devons penser différemment et globalement, pour devenir propriétaires de la planète”.

L’Anthropocène est un terme conçu en 2002 par le prix Nobel Paul Crutzen, signifiant “l’Âge de l’Homme”, qui prend acte de l’établissement de notre espèce comme force géologique à part entière, au même titre que les astéroïdes bombardant la terre ou les volcans recouvrant la planète. Les géologues prédisent que notre empreinte géologique sera visible, par exemple, à travers les matériaux radioactifs résultant des essais de bombes nucléaires, la pollution par les plastiques, les niveaux accrus de CO2 et l’extinction d’espèces massive induite par l’Homme.

Le géologue Dr. Jan Zlasiewicz, de l’Université de Leicester, estime qu’une reconnaissance formelle de l’époque pourrait avoir une grand impact au-delà de la communauté des géologues : “accepter officiellement que les actions humaines ont un effet sur la structuration de la Terre peut avoir un impact, par exemple, sur les lois concernant les mers ou le comportement des gens”.

Par le passé, les changements géologiques sur une échelle suffisamment grande pour mériter de définir une nouvelle époque ont résulté d’événements tels que l’éruption de supervolcans ou une collision catastrophique avec une météorite. Aujourd’hui, au lieu de n’être que l’une des millions d’espèces sur la planète, les humains sont devenus le facteur déterminant – l’espèce qui guide et contrôle – et nombre des changements que nous induisons laisseront une marque permanent dans les roches.

Le Groupe de Travail sur l’Anthropocène au sein de la Commission Internationale de Stratigraphie, qui est chargé de délimiter formellement les âges géologiques, s’est réuni à Londres le mois dernier pour discuter des éléments démontrant que la planète était entrée dans une nouvelle époque géologique. Le signal géologique sera manifeste via l’extraction minière à l’échelle industrielle, l’établissement de barrages, la déforestation et l’agriculture, ainsi que via la concentration du carbone dans l’atmosphère et des nitrates dans l’océan. Même la présence des premiers matériaux chimiques produits par l’Homme, comme les PCBs, les retombées radioactives ou les modestes sacs en plastique pourront être mesurés dans des millions d’années.

Placer les humains au centre de l’activité de la planète représente un changement de paradigme dans la manière dont les géologues considèrent généralement notre espèce – un simple frémissement sur la longue échelle de temps de la Terre. Il y a eu sept époques depuis que les dinosaures se sont éteints il y a environ 65 millions d’années. La dernière fois que nous avons franchi une frontière géologique, pour entrer dans l’Holocène il y a environ 12000 ans, à la fin de la dernière période glaciaire, nous n’étions qu’une espèce insignifiante, juste l’un des quelques hominidés luttant pour survivre dans un monde où tant de nos cousins, comme Homo erectus, n’y étaient pas parvenus.

Aujourd’hui, notre influence sur le climat et les autres espèces ont un impact planétaire. “L’analyse des fossiles révélera une disparition massive d’espèces de plantes et d’animaux, et également la présence d’espèces très invasives – animaux et plantes que nous avons répandus sur toute la planète”, dit Zalasiewicz. Le groupe de travail doit encore réunir certains éléments avant de présenter ses résultats au comité de stratigraphie, “et ensuite la vraie bataille commencera”. “Ce sont des débats longs et pointilleux, dit Zalasiewicz, chargés d’acrimonie et de questions de nationalisme. Certains membres sont très prudents et jugent prématuré de définir l’Anthropocène, dans la mesure où l’Holocène n’a été en vigueur que pendant une courte période à l’échelle géologique. D’autres époques ont duré des millions d’années.” D’autres pensent que la nouvelle époque est bel et bien apparue, et qu’il nous appartient d’en reconnaître les implications pour la planète. “Nous l’avons forcée, nous l’avons achetée, nous la possèdons”, dit Ellis. “Maintenant, nous devons en prendre la responsabilité.”

(Lire l’article en anglais du Guardian)

tags : géologie, géologue, époque humaine, Anthropocène, Homme, impact, activités humaines, temps géologique, empreintes, espèce, pollution, CO2, extinction d’espèce, Terre, carbone, facteur déterminant, radioactivité, paradigme, Holocène, Homo erectus, climat, espèce invasive, planète

zoriah_soweto_slum_nairobi_kenya_boy_child_poverty_dump_trash_rubbish_20090115_4140

Une étude mondiale analyse le péril climatique pour des millions de pauvres

Des millions de personnes vivant déjà dans la pauvreté sont sous la menace directe de conditions climatiques plus chaudes et plus variables qui menacent les rendements agricoles et le bétail. Telle est la conclusion d’une étude mondiale sur le changement climatique “hotspots” (“points chauds”).

L’étude identifie les régions où des millions de personnes vivent déjà tout près de la limite en termes de sécurité alimentaire, et intègre ensuite l’impact attendu des changements concernant la température, la pluviométrie et d’autres facteurs, jusqu’en 2050. Il en résulte l’une des études de ce type les plus approfondies, qui met en lumière les pays les plus vulnérables à des saisons agricoles plus courtes et plus chaudes, à la variation des pluies, à la pauvreté endémique et à l’accroissement de la population.

Dans les décennies à venir, certaines zones risquent de ne plus pouvoir faire croître des cultures, ou bien de nouvelles espèces agricoles devront être plantées, tandis que l’augmentation des régions sujettes à l’insécurité alimentaire pourrait entraîner des migrations massives, une augmentation de l’aide alimentaire et l’extension du commerce de nourriture dans les régions vulnérables.

“Les pays vont devoir comprendre qu’il leur faudra investir pour déplacer leurs productions vers d’autres régions. Je pense que c’est aussi radical que cela”, dit Bruce Campbell, directeur du programme CCAFS (Changement Climatique, Agriculture et Sécurité Alimentaire), qui a établi le rapport. “Nous pouvons forcer et améliorer les choses pour un temps, mais je ne suis pas convaincu qu’une adaptation progressive fonctionnera”, a dit Campbell à Reuters à Copenhague, ajoutant que des migrations de masse étaient inévitables.

Le CCAFS fait partie du CGIAR (Groupe Consultatif sur la Recherche Agricole Internationale), un groupement mondial d’organisations de recherche financées par des gouvernements et de l’argent privé.

Selon les chercheurs, les pays les plus vulnérables sont en Afrique et en Asie du sud, mais c’est le cas aussi de certaines régions de la Chine et de l’Amérique latine.

Ils se sont intéressés à une série de seuils basés sur les prédictions de changement relatifs aux températures et aux pluies, pour déterminer quelles régions deviendront encore plus vulnérables qu’aujourd’hui. Par exemple, les chercheurs ont cartographié les zones où les températures maximales moyennes basculeront d’au-dessous de 30°C à au-dessus de ce niveau. De nombreuses récoltes sont sensibles à la température, et les rendements du riz, du maïs et du blé commencent à chuter lorsque les températures s’élèvent au-dessus de 30°C.

La carte montre que de vastes zones en Afrique, en Amérique latine et dans sud-est asiatique seront affectées. Une réduction de seulement 5% de la durée de la période de croissance des plantes cultivées peut avoir un impact majeur sur les rendements, indique cette étude.

De vastes zones autour des tropiques sont déjà vulnérables à une pluviométrie variable, et les chercheurs indiquent que l’augmentation de cette variabilité accroîtra les risques liés à l’agriculture.

Pour compléter le tableau des risques, et afin d’obtenir une vision globale de la situation, ces cartes indiquant les niveaux de danger ont ensuite été comparées aux cartes de vulnérabilité à la sécheresse et aux inondations, aux cartes de rendements des différentes cultures et à celles des indicateurs de pauvreté, comme la malnutrition infantile.

“Lorsque l’on superpose toutes ces cartes, elles révèlent les endroits à travers le monde où l’arrivée de conditions stressantes pour les cultures pourrait être particulièrement désastreuse“, indique Polly Ericksen, de l’Institut de Recherche International sur le Bétail de Nairobi (Kénya), qui fait partie du CGIAR. Par exemple, il y a près de 400 millions de personnes souffrant d’insécurité alimentaire dans de vastes régions d’Asie du sud et des parties de l’Afrique sub-saharienne qui sont très fortement exposées à un raccourcissement de 5% de la saison de croissance des cultures.

De nouvelles variétés agricoles pourront aider, comme le riz ou le maïs résistants à la sécheresse et aux inondations. Mais certains régions devront déplacer la production vers d’autres lieux, ou faire croître des cultures totalement différentes.

(Lire l’article en anglais sur Reuters.com)

Tags :  pauvreté, conditions climatiques, changement climatique, agriculture, insécurité alimentaire, hausse des températures, population, migration massive, culture, récolte, commerce, CCAFS, CGIAR, rendement, sécheresse, inondation, pauvreté, malnutrition, croissance

Sand Dunes, Namibia

Une Grand Muraille Verte pour lutter contre le désert

La GMV (Grande Muraille Verte) est un projet ambitieux, initié, entre autres, par Abdoulaye Wade, Président du Sénégal. Lancé en 2005, il vise à lutter contre la désertification, la sécheresse (qui en 1970 et 1980 a décimé le bétail et la population), le changement climatique et la pauvreté en Afrique. Cette grande muraille s’étendra, à terme, de l’ouest à l’est de l’Afrique, couvrant 7.600 km en passant par le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, l’Erythrée et l’Ethiopie. Ce projet est suivi de près par les scientifiques français et africains. Le Sénégal participe bien sûr à son financement, ainsi que l’UE.

Ce véritable mur de verdure se présente sous la forme d’une bande de 15 km de large, dont la plantation a commencé en 2008 au Sénégal. Elle est composée de différentes espèces végétales et est entourée de 5.000 km de pare-feux destinés à empêcher les incendies. Elle est alimentée en eau par des forages, des bassins de rétention de l’eau de pluie, et par le fleuve Sénégal. Des pépinières et des jardins de fruits et légumes sont apparus le long de la GMV, gérés par les femmes de Tessékéré-Widu (Sénégal).

Un des buts de la GMV est d’aider les populations rurales (majoritairement des éleveurs Peuls) à mieux vivre dans un environnement parfois hostile, semi-aride ou désertique, en le valorisant, en le transformant et en utilisant une technique adaptée à la gestion et à l’entretien des écosystèmes locaux, en harmonie avec les populations sur place. Cela permettra de lutter contre l’immigration. La GMV aura aussi un impact “sur l’environnement, les activités humaines, la santé, les régimes alimentaires et le bétail”, selon M. Boëtsch, qui dirige l’Observatoire Hommes-Milieux (OHM) créé à Tessékéré par le CNRS et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

(Lire l’article plus en détail ici)

Tags : Grande Muraille Verte, GMV, Afrique, désertification, pauvreté, santé, agriculture, désert, environnement, population rurale, Peul, OHM, changement climatique

quantum_computer

Un ordinateur qui refroidit

En Suisse, des chercheurs travaillent à la fabrication d’un ordinateur quantique, qui non seulement ne dégagerait pas de chaleur, mais pourrait même produire du froid.

Les ordinateurs quantiques n’existent pas encore, mais si leur mise au point est possible, ils seront beaucoup plus puissants que les ordinateurs classiques, car ils réaliseront un grand nombre d’opérations ordinaires en une seule, et pourront stocker pratiquement une information élémentaire par atome ! Leur avènement pourrait également résoudre un problème majeur des ordinateurs actuels : la production de chaleur. Celle-ci est liée à l’effacement irréversible des données dans les ordinateurs classiques, qui dissipe de l’énergie. Ce problème est de plus en plus important à mesure que la taille des processeurs diminue.

Selon Renato Renner, professeur de Physique théorique à l’EPFZ (Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich), “le processus de miniaturisation des ordinateurs va buter à un moment donné sur des limites techniques ». Les ordinateurs quantiques pourraient s’appuyer sur des processus physiques réversibles, ne dégageant pas de chaleur. « Il s’agit pour l’heure d’un travail purement théorique », précise M. Renner, mais il estime que des ordinateurs “à refroidissement” pourraient être commercialisés d’ici à 30 ans. En attendant, une phase expérimentale va pouvoir débuter, à l’Université de Singapour…

(Lire l’article sur 20Minutes.fr)

Tags : ordinateur, chaleur, énergie, miniaturisation, technologie, processus, quantique, froid, refroidissement

[iframe http://player.vimeo.com/video/23301794?title=0&byline=0&portrait=0 500 281]

Louis Palmer, Suisse – Champions de la Terre

Dans une version verte du fameux voyage de Jules Vernes, l’aventurier Louis Palmer a conduit avec succès l’an dernier une flotte de véhicules électriques autour de la Terre. Les équipes de la “course zéro” ont traversé le globe en 80 jours, attirant l’attention sur deux défis environnementaux majeurs auxquels le monde doit faire aujourd’hui face : le besoin de moyen de transports plus durables et de sources d’énergie plus propres.

Tags : Jules Vernes, Louis Palmer, véhicule électriques, “course zéro”, environnement, transport, voiture électriques, énergie durable, énergie propre

[iframe http://www.youtube.com/embed/RdP1llxUIBc?rel=0 560 349]

L’UNESCO présente l’équation gagnante : “1 fille + éducation = un avenir meilleur”

Alors que plus de la moitié des 140 millions d’enfants et d’adolescents maintenus hors du système éducation sont des filles, il est prouvé que l’éducation des femmes a un impact particulièrement positif sur la réalisation de tous les MDG (Millenium Dévelopment Goals), les “objectifs de développement du millénaire”, comme l’amélioration de la santé et de la prévention du SIDA, la réduction du chômage et l’augmentation des revenus, la réduction de la mortalité maternelle et infantile, ou le renforcement des familles et des communautés.

C’est pourquoi l’UNESCO travaille à l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité de l’éducation des filles à travers le monde, et soutient financièrement les pays impliqués dans la mise en place de systèmes d’éducation primaire de qualité, destinés à tous. L’UNESCO fournit des repas pour les écoles et encourage les parents à envoyer plus de filles en classe. Elle soutient également des programmes aidant à réduire le nombre de mariages prématurés en gardant les jeunes filles à l’école. L’éducation peut changer la vie d’une fille, et “ce changement commence par vous et moi”. Ensemble, nous pouvons atteindre l’éducation universelle et promouvoir l’égalité des genres. Telle est donc l’équation proposée par l’UNESCO : “1 fille + éducation (+ vous et moi) = un avenir meilleur”.

(Pour plus d’information, contacter exoff.educ@unesco.org)

Tags : éducation, filles, femmes, UNESCO, système éducatif, MDG, Millenium Dévelopment Goals, éducation primaire, égalité des genres, avenir

Laisser un commentaire