Etonnant silence sur Fukushima, l’énorme potentiel des énergies renouvelables, MyFarm
Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés et sur Facebook. Chaque jour, nous partageons des liens de sources diverses.
Développement catastrophique à Fukushima : les médias français regardent ailleurs
Dans un article circonstancié à propos de la catastrophe nucléaire au Japon et de son traitement médiatique, le site @rrêt sur images.net met en lumière l’étonnant silence de la quasi totalité des médias français sur ce qui apparaît aujourd’hui, après les nouvelles révélations de l’opérateur de la centrale de Fukushima, TEPCO, comme une situation plus grave encore qu’il ne l’avait été initialement envisagé.
Tout occupés à ne pas manquer un direct sur l’arrivée d’Anne Sinclair au procès de son mari, Dominique Strauss-Kahn, les chaînes de télévision n’ont quasiment pas réagit à l’annonce par TEPCO que le cœur du réacteur nucléaire n°1 de la centrale avait en réalité fondu dès le premier jour du drame, que des fuites importantes laissent filtrer l’eau de refroidissement hautement radioactive vers le sous-sol et l’océan, que les cœurs des réacteurs n°2 et n°3 ont également fondu, que le “corium” en fusion ultra-chaud, ayant percé la cuve, avait coulé hors de l’enceinte de confinement et attaquait ici et là le socle de la centrale, et que les choses n’avaient aucune raison de s’arranger prochainement, bien au contraire, même si certaines fuites ont pu, semble-t-il, être colmatées.
Les premières dépêches clés sur la situation à Fukushima sont pourtant arrivées deux jours avant le début de l’affaire DSK, de sorte que cette dernière n’explique pas à elle seule le silence des médias.
L’article d’@rrêt sur images.net relève également que dans les articles en ligne et les journaux qui ont fait état de la situation, l’accent était mis sur la politique énergétique japonaise, le lobby nucléaire, la contestation du nucléaire au Japon, ou encore les activités d’AREVA sur le site de Fukushima, mais que les conséquences de la situation dramatique de la centrale n’étaient pas analysées.
(Lire l’article sur @rrêt sur Images)
NDLR: À l’heure où l’on nous annonce que le fameux “scénario du pire” a eu lieu, et se déroule encore aujourd’hui, il serait pourtant bon que l’on sache enfin ce qu’il renferme précisément dans ses différentes options de développement à venir… et que les médias s’en préoccupent !
Nota bene : Pour s’informer, nous vous recommandons le très pertinent blog de Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et avenir, qui suit de près et tente d’analyser la situation autour de la centrale de Fukushima.
tags : nucléaire, centrale, Fukushima, Japon, fuites radioactives, contamination, réacteurs, énergie, médias, fusion, confinement, avenir, risques
Les énergies renouvelables au secours du climat au prix de gros efforts
Un rapport (1) du groupe d’experts de l’ONU pour le climat, démontre que les énergies renouvelables ont un énorme potentiel de réduction des gaz à effet de serre et qu’elles pourraient couvrir, en 2050, 77% de la demande mondiale en énergie, soit près des trois quarts de nos besoins, mais à condition que la demande mondiale baisse de façon spectaculaire.
Tel est le scénario, le plus optimiste retenu par les écologistes et les industriels des énergies renouvelables, parmi les 160 autres scénarios avancés par le GIEC (la moitié des autres scénarios étudiés annoncent un chiffre supérieur à 27%), groupe d’experts (de 120 personnes) qui a travaillé pour l’ONU sur le rôle des énergies vertes pour lutter contre le réchauffement et les changements climatiques. Afin d’établir leurs différents scénarios, il se sont basés sur la demande énergétique mondiale et le développement des sources renouvelables, et ont listé les sources nécessaires à la production mondiale d’énergie primaire en 2008 (pétrole, gaz, charbon, bois, panneaux solaires, biomasse, nucléaire).
Dans le cas du scénario le plus optimiste avancé par le GIEC, il faudrait que la demande énergétique mondiale en 2050 ne soit supérieure que de 8% par rapport à celle de 2008, chiffres qui ne correspondent pas à ceux avancés par l’AIE (Agence internationale de l’énergie) qui prévoit, elle, une demande en hausse de 36% d’ici 2035 si on continue les politiques actuelles, et de 21% avec une politique axée sur une baisse des rejets de CO2 (scénario 450 ppm).
En résumé, cela signifie que l’Occident devra diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Cela demandera un changement radical de nos modes de consommation d’énergie quotidienne et passera par une baisse considérable de notre consommation pour, entre autres, faire de la place aux pays du Sud qui ont besoin de se développer.
Selon le GIEC et en fonction des différents scénarios, le coût total du développement des énergies renouvelable pourrait atteindre 2 850 à 12 280 milliards de dollars entre 2010 et 2030, soit un investissement annuel de 1% du PIB mondial, précise Rajendra Pachauri, patron du GIEC.
(1) le rapport complet sortira plus tard, ce sera le cinquième rapport du GIEC sur le climat : Septembre 2013 volume I (la physique du climat), Mars 2014 volume II (impacts et vulnérabilités) et Avril 2014 volume III (lutte contre le réchauffement).
(Lire l’article sur Effet de Terre.fr)
Tags : ONU, GIEC, AIE, climat, changements climatique, énergie renouvelable, consommation, CO2, gaz à effet de serre, ressources, pétrole, gaz, charbon, bois, panneaux solaires, biomasse, nucléaire, économie, production
Réchauffement climatique : un impact majeur sur la production mondiale de céréales
Une étude, parue dans la revue Science, s’est intéressée à l’impact du réchauffement climatique sur la production mondiale des quatre principales céréales – le blé, le maïs, le soja et le riz –, qui fournissent 75% des calories absorbées par les humains sur la planète (que ce soit directement ou indirectement, via le bétail qui s’en nourrit). Cette étude s’appuie sur une comparaison de la production avec les données concernant notamment la température et les précipitations (ces dernières semblant d’ailleurs étonnamment peu influentes).
Selon les auteurs, « Les modèles informatiques qui lient les rendements des quatre grandes cultures à la météorologie indiquent que la production globale de maïs et de blé a diminué de 3,8 % et 5,5 % respectivement, comparativement à une situation où il n’y aurait pas eu de réchauffement » (les cultures de soja et de riz étant peu affectées, en raison de compensation entre différentes régions du globe). Ceci aurait conduit à une augmentation des prix alimentaires de 6% sur les trente dernières années, pour un surcoût annuel de 60 milliards de dollars.
L’impact varie suivant les pays. La Russie est la plus touchée, avec un recul de 15% de la production de blé de 1980 à 2008. L’effet a été est plus modéré en Inde, en France, au Brésil et en Chine. Quelques pays ont connu un léger accroissement de rendement, l’effet fertilisant du CO2 (absorbé par les végétaux lors de la photosynthèse) venant dans ce cas compenser les effets pénalisants de l’accroissement de température. Quant aux États-Unis, leurs grandes plaines de production du midwest demeurent une exception, puisqu’elles semblent ne pas avoir connu de réchauffement, pour une raison d’ailleurs inconnue.
D’autres chercheurs, tout en reconnaissant les mérites de cette étude soignée, mettent cependant en garde contre la difficulté d’interpréter les données dans ce domaine, compte tenu du grand nombre de facteurs susceptibles d’intervenir. Dans la plupart des modèles, l’augmentation du taux de CO2 est vu comme un facteur favorisant la croissance des plantes, mais selon un auteur de l’étude, cet effet bénéfique a déjà atteint son maximum, car le réchauffement lui-même nuit aux récoltes.
(Lire l’article sur RTFLASH.fr)
(Voir l’article en anglais sur ScienceMag.org)
Tags : céréales, agriculture, production, réchauffement climatique, climat, températures, CO2, récoltes, blé, maïs, soja, riz, alimentation
La Terre et dix huit Prix Nobel intentent un procès à l’espèce humaine
D’un côté, la Terre, partie civile. De l’autre, l’espèce humaine, inculpée sous le chef d’accusation de dégradation de l’environnement. Telle est l’idée originale qu’ont eue une quarantaine de scientifiques – dont 18 Prix Nobel – réunis à l’occasion du troisième Symposium sur le développement durable qui se tenait à Stockholm au mois de mai. Le but de ce colloque et de ce procès symbolique intenté aux Hommes, est d’alerter les dirigeants du monde entier sur l’urgence de la situation et la nécessité d’œuvrer en faveur du développement durable et de l’environnement avant que la situation ne devienne, selon eux, irréversible et que l’on atteigne un point de non retour pour la communauté humaine et les écosystèmes.
Nos modes de production et de consommation et la croissance démographique actuels dépassent la capacité de la Terre à subvenir aux besoins de l’humanité. La sentence est sans appel : l’homme est coupable. « Il est clair que nous transgressons les limites qui ont permis l’évolution de la civilisation depuis 10 000 ans ». Selon les experts, les conséquences de l’activité humaines sont telles que nous sommes entrés dans une nouvelle époque géologique, qu’ils appellent « Anthropocène ». Ce terme, inventé par Paul Crutzen (Prix Nobel de chimie 1995) à la fin des années 1990, fait remonter cette période à la Révolution industrielle, quand l’influence de l’homme sur son environnement est devenue prédominante.
Les scientifiques ont travaillé sur trois axes principaux : “les écosystèmes et le développement humain”, “la planète dominée par l’homme, où sont les limites ?” et “le basculement vers la durabilité”. Il ressort de leurs travaux huit grandes priorités, dont certaines semblent cependant difficilement applicables, vu l’état actuel du monde. « Nous ne sommes pas naïfs, nous savons que nous n’avons aucun pouvoir au statut légal. Mais nous avons pour nous la rationalité, le bon sens et la sagesse » a déclaré Mario Molina (Prix Nobel de chimie en 1995 avec Paul Crutzen et aujourd’hui conseiller scientifique de Barack Obama).
Parmi ces priorités, il y a urgence à prendre des mesures pour que le réchauffement climatique ne dépasse pas les 2°, pour favoriser une nouvelle agriculture tournée vers l’écologie, pour renforcer la gouvernance mondiale, repenser complètement le modèle de développement économique mondial, réduire l’impact de la consommation sur l’environnement (sachant que la population pourrait passer de 7 milliards en 2012 à plus de 9 milliards d’ici 2050, selon un rapport de l’ONU) et investir massivement dans la science.
Les résultats de ces travaux ont été remis à la présidente finlandaise Tarja Halonen (co-présidente d’un comité de l’ONU sur le développement durable) et devraient servir de base au Sommet de la Terre qui aura lieu à Rio de Janeiro en Juin 2012.
(Lire l’article sur RFI.fr)
Tags : Terre, ressources, environnement, écologie, planète, réchauffement climatique, consommation, prix Nobel, science, population, activités humaines, industrialisation, écosystèmes, développement, durabilité, sommet de la Terre, production, croissance, démographie, humanité, économie, agriculture
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MyFarm, le retour à la terre à portée de clic ?
En Angleterre, le projet MyFarm, qui s’inspire du succès des jeux en ligne sur les réseaux sociaux (Farmville sur Facebook) propose à chacun de devenir un fermier « virtuel », mais qui participe de façon bien réelle à la gestion d’une vraie ferme.
L’idée est de rassembler 10 000 personnes, chacune investissant 30 livres, qui pourront prendre part à la vie d’une exploitation agricole à travers un système de votes mensuels en ligne, la mise en place d’un site dédié, des forums de discussion, dans le but de participer aux décisions importantes et aux activités de la vraie ferme (que faire pousser, quel cheptel, comment minimiser l’impact sur l’environnement sans mettre l’exploitation en danger, etc.). Ce projet rappelle celui des micro crédits, qui permettent aux entrepreneurs de pays défavorisés d’obtenir des prêts (Kiva.org ou Babyloan), et dépasse le seul intérêt financier lucratif, mais invite à une approche et une vision plus solidaires.
Cette nouvelle approche qui donne à nos actions virtuelles, à travers les outils du numérique, des résultats bien réels, pourrait devenir un moyen ludique de nous engager dans des projets et des activités concernant l’agriculture, l’environnement, l’économie, et de nous informer et de nous sensibiliser à des sujets que nous n’aurions, autrement, peu de raison ou d’occasion d’approcher.
(Lire l’article sur l’Express.fr)
Tags : numérique, virtuel, ferme, fermier, agriculture, exploitation agricole, participation, jeux, réseaux sociaux, investisseur, plate-forme,
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Vidéo « Nature at your service »
Journée mondiale de l’environnement / World Environment Day
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