Droits des enfants, les enjeux de COP15, Civil Society 2.0, empreinte écolo #greenfr #cop15 #unicef
Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses. Cette semaine, elle est consacrée aux droits de l’enfant, aux enjeux de Copenhague, à l’initiative Civil Society 2.0, aux TIC au service du développement, aux droits humains et à l’empreinte écologique des chiens.
ll y a 20 ans, le 20 novembre 1989, était adoptée la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Ce texte précisait les droits des enfants : le droit à la survie, le droit de se développer dans toute la mesure du possible, le droit d’être protégé contre les influences nocives, les mauvais traitements et l’exploitation, le droit de participer à part entière à la vie familiale, culturelle et sociale. La Convention rappelait également les quatre principes fondamentaux : la non-discrimination ; la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant ; le droit de vivre, de survivre et de se développer ; le respect des opinions de l’enfant.
L’année 2009 célèbre le 20e anniversaire de la CIDE. A cette occasion, l’Unicef France a demandé à Oxmo Puccino, rapeur, de composer une chanson. La volonté de l’Unicef est de fédérer le public et principalement les jeunes autour de la cause des enfants. L’objectif de ce projet est que la chanson « Naître adulte » soit reprise le 20 novembre pour fêter cet anniversaire par le plus grand nombre d’élèves, de collégiens et de lycéens. Tout au long de l’année, des événements rappelleront l’importance des droits de l’enfant et des réalisations que la CIDE a permis de mettre en œuvre au profit des enfants du monde. Le titre « Naître Adulte » est en téléchargement gratuit sur le site de l’Unicef. Lire la Convention Internationale des droits de l’enfant ici. (Voir la vidéo ici)
Comprendre les enjeux de la conférence de Copenhague
La conférence des Nations Unies sur le changement climatique, ou sommet de Copenhague, se tiendra du 7 au 18 décembre 2009. Dans cet article sont développés en sept points, les principaux enjeux de la COP15, considérée comme cruciale pour l’avenir de la planète.
L’accord de Copenhague devra couvrir la période 2013-2017. Il sera la conclusion de deux années de négociations en vue d’un nouveau traité mondial visant à corriger les causes et les conséquences des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il doit remplacer le traité de Kyoto qui expire fin 2012. Ce traité international prévoyait une réduction des émissions de gaz à effet de serre par les pays industrialisés d’au moins 5,2 % d’ici à 2012 par rapport aux taux de 1990.
COP signifie Conférence des parties. Les Conférences des parties, qui se déroulent chaque année avec les 192 pays signataires, ont pour but de mettre en œuvre les objectifs de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). La CCNUCC (signée à Rio de Janeiro en 1992) a pour objectif premier de parvenir à stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation dangereuse du système climatique.
La première Conférence des parties a eu lieu à Berlin, en 1995 et la dernière à Bali en 2007. Cette dernière a abouti à une prise de conscience de l’urgence du réchauffement climatique et du risque que les activités humaines, en modifiant l’environnement de la Terre, font peser sur la planète et ses habitants, suite notamment au rapport alarmiste du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental des Nations Unies sur l’évolution du climat).
Le thème du changement climatique sera au cœur des discussions de Copenhague. Sera également abordée la manière d’aider les pays en voie de développement dans leurs politiques climatiques et de la question de la déforestation. Les émissions de gaz à effet de serre sont principalement dues à l’accélération de l’industrialisation des économies occidentales. Or les premières victimes de ce réchauffement climatique seront les pays en développement. Ils réclament donc un soutien financier de la part des pays riches pour financer des programmes de réduction des émissions de carbone et d’adaptation aux conséquences du changement climatique. Mais des désaccords existent entre les pays développés et les pays en développement. Aucun engagement n’a encore été pris sur le financement de la lutte contre le réchauffement planétaire.
Les concentrations des gaz à effet de serre ont atteint des sommets. Selon les spécialistes, si l’utilisation des énergies fossiles et la déforestation se poursuivent à ce rythme, les températures pourraient être de 5°C supérieures à celles de la période pré-industrielle. Avec toutes les conséquences que le réchauffement climatique implique : multiplication de phénomènes météo extrêmes (inondations, sécheresse…), élévation du niveau des océan, engloutissement de terres, multiplication des conflits…
L’urgence climatique est bien réelle et les politiques en ont pris conscience. Malgré cela, des divergences persistent entre pays industrialisés qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le ministre britannique des Affaires étrangères n’a pas hésité à parler de « danger réel » en cas d’échec. (Lire l’article ici)
Civil Society 2.0 : Le Web 2.0 au service des ONG
Hillary Clinton a lancé l’initiative « Civil Society 2.0 » lors du Forum pour l’avenir qui a eu lieu au Maroc début novembre 09. Cette initiative vise à former les ONG dans le monde entier aux techniques du Web 2.0. Il s’agit de leur permettre de mieux communiquer sur leurs problématiques, d’initier et d’administrer des campagnes de sensibilisation, de développer les soutiens à leurs programmes et de se connecter aux autres ONG dans le monde entier et ce grâce au web et aux réseaux sociaux, déjà largement utilisés par les ONG et gouvernements occidentaux.
Le programme comprend cinq points :
1. La création d’un team de spécialistes expérimentés pour travailler avec les organisations de la société civile et les former aux techniques de communication on-line tels que créer un site web, bloguer, lancer une campagne en ligne, construire une communauté en ligne, utiliser les réseaux sociaux pour une cause.
2. Le développement de partenariats entre ces spécialistes et les organisations locales pour proposer des solutions technologiques adaptées à leurs problématiques locales.
3. La publication de didacticiels (enseignement assisté par ordinateur ou document visant à former à l’utilisation d’un logiciel, ndlr), pour ceux qui n’ont pas accès à une aide en face à face.
4. La création d’une plate-forme de collaboration ouverte permettant à tout citoyen de développer, partager et suggérer des applications à la communauté des utilisateurs.
5. L’allocation de 5 millions de dollars pour le développement de cette initiative au Moyen Orient et en Afrique du Nord pour former à l’usage des nouveaux médias et soutenir la mise en réseau des organisations de la société civile. (Lire les articles ici et ici)
Quel futur pour les TIC en matière de développement ?
Cette année le nombre d’utilisateurs de téléphones mobiles à travers le monde atteint 4,6 milliards de personnes. La plus grande partie de cette croissance est due aux pays en développement, où l’expansion de la téléphonie mobile contribue au développement économique.
Internet et les technologies de la communication (téléphones portables entre autres), efficaces et bon marché, contribuent à l’amélioration des conditions de vie dans le monde en développement. Cette technologie simple permet même à ceux qui sont considérés au bas de la pyramide sociale d’améliorer leurs perspectives économiques, en améliorant la qualité de vie de toute leur famille. Mais, bien que ces chiffres soient élevés et que le fossé numérique pourrait bien être en train de se résorber, un problème demeure : pour que les TIC continuent à contribuer de façon positive au développement humain, elles doivent elles aussi se maintenir à niveau. Dans cet article sont interrogés plusieurs spécialistes de la question et chacun développe sa vision des TIC en matière de développement :
Tout d’abord, Richard Heeks, directeur du Centre Universitaire du Développement Informatique, à l’université de Manchester, soutient que pour cette nouvelle phase, les TIC doivent changer le regard qu’elles ont sur les pauvres. Les habitants des pays en développement ne devraient plus être considérés comme des consommateurs passifs mais comme des producteurs et des innovateurs actifs. Voici les principales directions vers lesquelles, selon lui, les technologies pour le développement devraient se diriger : priorité aux nouveaux équipements, aux nouvelles applications, aux nouveaux modèles d’innovation, aux nouveaux modèles de mise en œuvre et enfin, priorité aux nouvelles visions mondiales.De son côté, Yochai Benkler, professeur de droit des entreprises à l’université d’Harvard, soutient que les prochaines générations des TIC doivent continuer à être flexibles et dynamiques, tout en devenant plus puissantes. Mais, même si les concepteurs s’appuient sur les applications partagées en réseaux, les logiciels de réseaux sociaux et les outils en ligne d’organisation, les téléphones mobiles à eux seuls ne pourront pas résoudre le problème. Les raisons qui ont fait des téléphones portables des embryons de plates-formes technologiques dans les pays les plus pauvres, étaient qu’ils étaient beaucoup moins chers que les ordinateurs et qu’ils permettaient l’accès à un équipement très bon marché. Les efforts pour rendre disponibles des appareils bon marché dans les pays les plus pauvres, qui ne prennent pas en considération le fait que des prix abordables sont atteints au détriment d’un réseau ouvert, neutre, aboutira à un type très différent de plate-forme de TIC que celui que nous pensons comme tellement créatif et productif, dans les économies plus riches…
Pour Michael Nelson, professeur de communication, culture et technologie à l’université de Georgetown, l’évolution des TIC connaît 3 phases : phase 1 : les appareils individuels, phase 2 : la toile couvrant le monde entier et la phase 3 : les nuages (l’informatique du nuage). Selon lui, les technologies mobiles dans les pays en développement sont probablement à la phase 1 de l’évolution. D’autres événements, comme l’utilisation (bien que limitée) du GPRS et du 3G dans les pays en développement et la disponibilité (limitée aussi) de l’accès à l’Internet mobile pourraient porter à croire que les TIC pour le développement aient atteint la phase 2.
Et enfin pour Sameera Wijerathna, blogueuse et cyber-activiste au Sri Lanka, le gouvernement et les opérateurs de téléphonie mobile de son pays se trompent sur le rôle du téléphone portable et au lieu de le considérer comme un outil de développement, ils le commercialisent comme une simple commodité, outil de divertissement. Un sentiment négatif s’est développé principalement dans la population au bas de l’échelle sociale, qui ne croient pas que les téléphones portables aient un impact positif sur leur vie quotidienne. Pour elle, il est urgent que l’on comprenne le potentiel de la téléphonie mobile pour le développement et qu’on la remette à sa vraie place en proposant de plus en plus de services à valeur ajoutée, qui aillent au-delà du simple divertissement. (Lire l’article ici)
Amnesty International : 1 million de pixels à allumer pour les droits humains
Avec le slogan « Pour faire disparaître la misère, il faut d’abord la voir », Amnesty International a lancé une nouvelle campagne de mobilisation en ligne, basée sur une image de pixel art. Pour soutenir la campagne, il suffit de cliquer sur les pixels noirs pour faire apparaître l’image – et la misère qui s’y dissimule – dans son ensemble. Après 20 clics, l’internaute est invité à partager via les réseaux sociaux, après 100 clics, l’internaute est invité à donner de son temps en rejoignant Amnesty, via le bénévolat.
Selon Amnesty International, « dans le monde, 2,5 milliards de personnes vivent dans la pauvreté. Elles ne souffrent pas seulement de dénuement, elles sont aussi piégées, exclues, sans possibilité d’avoir leur mot à dire, et menacées par la violence et l’insécurité. L’accès aux soins, à l’éducation ou à la justice sont autant de droits fondamentaux et humains toujours bafoués dans le monde. » Cette action fait partie de la campagne « Exigeons la dignité », qui s’axera tout d’abord sur les atteintes aux droits humains illustrant ainsi les interactions entre le dénuement, l’insécurité, l’exclusion et l’impossibilité de se faire entendre. Son but principal est de mettre un terme aux atteintes aux droits humains qui maintiennent les personnes dans la pauvreté. Voir la campagne « 1 millions de pixels ». Voir le dossier « Exigeons la dignité ».
Pollution canine: Un chien a une empreinte écologique deux fois plus importante qu’un 4×4
Selon une étude du New Scientist, en raison de son alimentation essentiellement carnée, l’empreinte écologique d’un chien est deux fois plus importante que celle d’un véhicule tout-terrain sur 10 000 km. L’empreinte écologique est l’indicateur de ressources nécessaires pour produire un objet. On utilise l’hectare comme unité de mesure de cette empreinte. L’empreinte d’un chien est de 0,84 hectare, celles d’un chat de 0,15 hectare.
Pour John Barrett du Stockholm Environment Institute, « posséder un chien est un luxe extravagant à cause de l’empreinte de la production de viande ». La production de viande requiert des surfaces importantes, pour les élevages et pour la production des céréales destinées à l’alimentation des animaux et ces terres sont souvent prises sur des surfaces couvertes de forêts. (Lire l’article ici)
1 commentaire
l’empreinte écologique du chien sur toute sa vie est plus importante que celle d’un 4×4 sur 6 mois (10 000km) ! bein oui, normal.
merci pour cette revue de presse très intéréssante, merci pour les liens (celui d’Amnesty) et merci pour la chanson du début…
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