Choses vues : Le pire est en train de se produire, Seal the Deal, éco-comportement (revue de liens) #greenfr
Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses.
Changement climatique : Le pire est en train de se produire
Dans un nouveau rapport d’étape, publié en plein sommet du G20 à Pittsburgh et à un peu plus de deux mois de la conférence de Copenhague, le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement) déclare que «la rapidité et l’ampleur des changements climatiques semblent en voie de dépasser les prévisions les plus alarmantes du dernier rapport du GIEC».
Plusieurs scénarios parmi les plus pessimistes sont déjà en train de se matérialiser et des scénarios à long terme sont déjà en marche. La hausse du niveau des océans, qui devait se situer entre 18 et 59 cm d’ici 2100, devrait maintenant atteindre entre 0,8 et 2 mètres, et augmenter «de cinq à dix fois plus dans les siècles suivants» si les glaciers qui couvrent le Groenland, l’Antarctique et l’Himalaya fondent plus vite que prévu.
Le rapport indique que le réchauffement de la planète est déjà en train de faire franchir à plusieurs grands écosystèmes le «seuil d’irréversibilité» qui mène à leur disparition. Parmi ceux-là, la fonte accélérée des glaciers tropicaux et des régions tempérées, qui fournissent de l’eau potable, l’irrigation agricole et de l’électricité à pas moins de 20 à 25 % des humains. Le GIEC est également plus affirmatif à propos du ralentissement, voire de l’arrêt, de la circulation thermohaline des océans, et à propos de la libération dans l’atmosphère du CO2 et du méthane emprisonnés dans le pergélisol. Ces changements rendraient le climat incontrôlable. Il s’alarme également de l’acidification des océans, lesquels sont en train de se gorger de CO2, ce qui stérilise les coraux de régions entières et compromet la survie des cheptels aquatiques et des millions de personnes qui en dépendent pour se nourrir, souvent dans les pays les plus pauvres. Malgré de nombreuses sonnettes d’alarme, les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine ont augmenté de 38 % depuis 1990, la moyenne annuelle étant passée de 0,9 % par an entre 1990 et 1999 à 3,5 % par an en moyenne depuis l’an 2000.
Pour le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui signe l’avant-propos de ce rapport, «le monde doit réaliser une fois pour toutes qu’il faut agir maintenant et que nous devons travailler ensemble pour faire face à ce défi colossal, un défi moral qui est celui de notre génération».
Selon le GIEC, il est «encore possible» d’éviter les pires impacts du réchauffement en cours, à condition d’enclencher «une action immédiate, globale et décisive» qui passe par une protection des puits de GES, comme les grandes forêts, et l’adoption de modes de production et de consommation différents. (Lire l’article ici)
« Seal the Deal » / « Scellons l’Accord » : Changement climatique, six voix importantes s’engagent
Mohammed Nasheed, président des Maldives, Saba Douglas-Hamilton, conservatrice, Wangari Maathai, Prix Nobel de la Paix, Don Chealde, acteur, Midori, ambassadrice de la paix pour les Nations Unies, Philippe Cousteau, environnementaliste : Six personnalités prennent la parole et s’engagent pour que le changement climatique soit une priorité pour tous, pour chacun de nous et plus particulièrement pour les dirigeants du monde entier qui vont se réunir en décembre à Copenhague pour le COP15 (Convention Internationale sur le Changement Climatique). Pour que nos voix soient entendues, ces personnalités lancent un appel à signer la pétition en ligne sur le site de Seal the Deal, pétition qui sera remise par Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, aux dirigeants du monde réunis à Copenhague. Le changement climatique est une réalité, il est déjà là et il y a urgence. Comme l’indique Mohammed Nasheed, président des Maldives : « Si nous n’agissons pas maintenant, mon pays sera submergé par la montée des eaux. » (Voir la vidéo ici, en anglais)
Eco-comportements des Français : encore des résistances
Entretien avec Alexis Roy, sociologue, chargé de mission sur les « perceptions sociales et pratiques environnementales » auprès du Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer. Pour ce chercheur, certains éco-gestes tels que le tri des déchets, l’économie d’énergie, de l’eau, les achats responsables, font désormais partie de la pratique écologique des Français. Cependant, d’autres gestes qui demandent un effort supplémentaire, tel que se déplacer jusqu’à une déchetterie, ne sont pas encore vraiment intégrés à notre quotidien.
Il a observé que les populations les plus concernées par les comportements éco-responsables et la préservation de l’environnement vivent dans les villes, appartiennent aux classes moyennes et supérieures et sont bien intégrées dans la vie socioprofessionnelle, alors que les populations en situation précaire, les jeunes entre autres, ont d’autres priorités (se loger, se nourrir) et il leur est plus difficile de se projeter et de partager des valeurs collectives. Mais les comportements éco-responsables ne dépendent pas uniquement de la CSP (catégorie socio-professionnelle) à laquelle on appartient, ils dépendent aussi de l’éco-citoyenneté souvent représentée par de jeunes parents qui se sentent responsables de ce qu’ils vont léguer à leurs enfants. Nos comportements éco-responsables ne sont pas tous motivés par les mêmes raisons, même si le résultat, au final, est similaire : concernant l’économie d’énergie, par exemple, il pourra s’agir d’une véritable action en faveur de l’environnement, ou bien, dans les classes plus populaires, tout simplement d’économies financières, ou encore, comme pour les personnes âgées, il s’agira peut-être juste d’une habitude liée aux restrictions qu’elles ont connues jadis (guerre, privations). Et si les éco-technologies seront une réponse à la réduction des atteintes environnementales, ce ne pourra évidemment pas être la seule : la généralisation des comportements éco-responsables comptera pour beaucoup. Or, si les Français s’emploient à multiplier les éco-gestes, des résistances au changement persistent. (Lire l’article ici)
Un tour de la cryosphère en 2009 (Nasa)
La cryosphère, du grec kryos (froid, glace), désigne les portions de la surface de la Terre où l’eau est présente à l’état solide : les banquises, les lacs et rivières gelés, les régions couvertes de neige, les glaciers, les inlandsis et les sols gelés de façon temporaire ou permanente (pergélisol ou permafrost). La Nasa et le Goddard Space Flight Center ont publié cette vidéo qui dépeint les fluctuations de la cryosphère à travers des observations obtenues par divers capteurs embarqués par satellites.
La vidéo commence dans l’Antarctique, où l’on peut découvrir quelques uns des paysages uniques de cette région : des plates-formes de glace, des courants de glace, des glaciers et des icebergs massifs en formation. On voit clairement comment la banquise change en fonction des saisons et comment elle double de surface en hiver. Le voyage continue ensuite vers l’Amérique du Sud. On y voit l’emplacement de glaciers dans un continent où prédomine le climat tropical. Puis, revenant plus au Nord, on observe les changements quotidiens du manteau neigeux qui couvre le continent nord américain. En remontant encore, l’animation montre tout d’abord la banquise en Arctique sur un cycle d’un an. Ensuite on peut voir la moyenne de la surface minimum recouverte par la banquise arctique en septembre, année après année, de 1979 à 2008.
Le graphique en surimpression de la région arctique, à son minimum, montre clairement la diminution dramatique de la surface recouverte par la banquise sur les dernières années. En se déplaçant de l’Arctique au Groenland, on peut observer le mouvement constant de la glace polaire arctique : des courants de glace de mer descendent de l’Arctique jusque dans la baie de Baffin, alors que les glaces saisonnières s’étendent vers le sud. En remontant près de la côte du Groenland, on observe les changements récents du glacier Jakobshavn. Bien qu’il n’ait que légèrement régressé de 1964 à 2001, l’animation en 2009 montre un recul significatif. Grâce aux satellites d’observation, les images et données recueilllies nous permettent d’avoir une meilleure compréhension de la situation dans ces régions particulièrement touchées et sensibles au changement climatique. A l’heure actuelle, la cryosphère joue un véritable rôle de sentinelle du changement climatique, où se dessinent les signes avant coureurs des bouleversements à venir. Ce film est une véritable mine de données sur la cryosphère et nous montre l’impact sur notre planète des récents changements observés. (Voir la vidéo ici, lire l’article ici, en anglais)
« Copenhague – le monde est prêt » – Rejoignez tcktcktck.org
TckTckTck est un réseau d’organisations de la société civile, de syndicats, de groupes religieux et de particuliers qui œuvrent en faveur de la signature d’un accord juste, ambitieux et contraignant lors de la conférence sur le climat à Copenhague. Sous le slogan « Copenhague – le monde est prêt » et à travers de multiples actions, TckTckTck cherche à signifier aux décideurs politiques que la société civile leur donne un large mandat en faveur d’une politique climatique ambitieuse. Le réseau suit un modèle d’organisation nouveau, la « campagne ouverte », dans lequel les organisations et individus peuvent utiliser la marque TckTckTck et son matériel de campagne dans leurs actions en faveur du climat. WWF, Oxfam, Greenpeace, Amnesty International, Global Campaign Against Poverty, Christian Aid, Avaaz et d’autres comptent parmi les partenaires.
En accord avec son nom qui rappelle le tictac d’un réveil ou d’un compte à rebours, TckTckTck a lancé le 23 septembre dernier le « Global Wake Up Call ». A 12h18 des personnes des 5 continents se sont mobilisées pour des actions symboliques pour appeler le monde et ses dirigeants à se réveiller (voir la vidéo). D’autres actions sont à venir, tel que Stand up against Poverty [Debout contre la pauvreté] du 16 au 18 octobre, campagne pour atteindre le Millenium Goal [les objectifs de développement du millénaire] contre la pauvreté, axée cette année sur les conséquences du changement climatique, et la 350.org’s International Day of Climate Action [Journée internationale d’action pour le climat], le 24 octobre. (Voir le site du réseau. Suivre TckTckTck sur Twitter. Signer la pétition « Je suis prêt »)
Une tempête de sable rouge en l’Australie
Une tempête de poussière rouge venue du désert s’est abattue le 22 septembre sur la capitale australienne et l’est du pays. La ville a été entièrement recouverte de sable rouge et l’absence totale de visibilité a entraîné de nombreuses perturbations dans les aéroports et le service de ferries du port de Sydney. D’après les autorités sanitaires de la ville, la pollution de l’air à Sydney est à son pire niveau depuis 70 ans.
La tempête de sable qui s’est étendue sur 600 km, jusqu’à la côte de l’État du Queensland au nord, est considérée comme la pire depuis les années 1940. Les tempêtes de sables ne sont pas inhabituelles dans ce pays, mais elles n’ont jamais atteint une telle ampleur et restent normalement confinées à l’intérieur du pays. Le pays est confronté à une des pires sècheresses de son histoire et nombreuses sont les personnes qui l’attribuent directement au réchauffement climatique. « Dix années très sèches dans le sud de l’Australie et des vents d’ouest très forts se sont conjugués » pour engendrer une telle tempête a expliqué Wayne Smith, un haut responsable de la santé publique. (Lire l’article ici. Voir les images et la vidéo)
2 commentaires
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Au secours, on etouffe ! sauvons nous et notre planète ! bravo pour nous y aider !
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