Choses vues : Charity Water, Néthique, Hulot, ClimateWizard, couche d’ozone (revue de liens) #greenf
Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses.
« Charity Water » : de l’eau potable pour tous
Dans cette vidéo, Scott Harrison, réalisant que dans le monde plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à une eau saine, potable, nous raconte comment l’idée de venir en aide à ces populations (notamment en Afrique) lui est venue, et comment, pour répondre à cette nécessité, il a crée en 2006 Charity Water, ONG dont il est le fondateur et président. Le principe est simple : 100 % de ce que les gens donnent va directement aux populations pour qu’elles puissent avoir accès à de l’eau potable à travers divers projets : forages des puits, récupération de l’eau de pluie, assainissement des points d’eau… Cet argent est remis directement aux ONG présentes sur le terrain qui connaissent les besoins des populations et peuvent ainsi y répondre.
En trois ans, ils ont récolté 10 millions de dollars à travers 60 000 donateurs, ils ont aidé 700 000 personnes à accéder à de l’eau potable dans 16 pays différents.
Tout a commencé il y a trois ans. Scott Harrison eut l’idée, pour ses 31 ans, de demander à ses amis de lui offrir 20$ au lieu de lui donner un cadeau. Ce soir-là, 700 personnes sont venues. La somme ainsi récoltée permit de financer le premier projet de Charity Water : le forage de six puits en Ouganda. Le projet a grandi, de plus en plus de gens ont rejoint l’ONG, ont aidé à la faire connaître : campagnes de publicité gracieuses, information relayée et actions soutenues par les médias traditionnels (TV, radios, magazines d’information, journaux) et les réseaux en ligne, tels que Facebook, Youtube, Google, Twitter. Les dons ont aussi afflué des églises, des écoles, des particuliers etc. Un site web a été créé pour l’ONG où des e-cartes et des bouteilles d’eau étaient en vente à 20$, etc. Tous les fonds récoltés (sur les deux dernières années) ont ainsi permis de financer des projets dans 15 pays africains, notamment en Éthiopie où prés de 50 000 personnes ont pu avoir accès à de l’eau potable dans les hôpitaux et les écoles.
Cette année, Scott Harrison lance la campagne « September Birthday Campaign » pour collecter de nouveaux fonds. L’idée est simple : si vous êtes nés en septembre (ou tout autre mois, ou pour votre mariage, fête, etc.), mois d’anniversaire de l’organisation, demandez à vos amis et vos proches de vous offrir à la place d’un cadeau, une somme d’argent d’un montant égal à votre âge, que vous donnerez à Charity Water. Et Scott Harrison de conclure dans cette vidéo : « Nous ne nous arrêtons que le jour où chaque personne sur la planète pourra avoir accès à l’eau potable. »
Participants du deuxième colloque néthique à la Cité des Sciences organisé par Les Humains Associés (Tatiana F-Salomon, Benoît Thieulin, Vincent Ducrey, Sylvain Attal, Natacha Quester-Séméon, Thierry Maillet, Tristan Mendès France et Sacha Quester-Séméon).
Où va le Net, où va-t-on ? interview de Natacha Quester-Séméon (Radio Suisse Romande)
Dans une interview dans l’émission Médialogues de la Radio Suisse Romande, Natacha Quester-Séméon, secrétaire générale des Humains Associés, propose une analyse humaniste de la situation et présente les idées autour de la Néthique et de la création des droits et devoirs du citoyen numérique.
L’Internet bouleverse les codes et accélère la marche du monde. Vie privée, éthique, droits humains, pouvoir, Internet fait la révolution. Quelle société se dessine alors ? Quels choix et réflexions accompagnent cette évolution ? On estime à 1,67 milliards le nombre d’internautes sur la planète. Cette situation entraîne de profonds changements de société, une sorte de re-définition du monde et de notre rapport au monde numérique et nous questionne sur l’éthique, notre identité numérique, la confidentialité, la protection des données, etc.
Autant de sujets qui, selon Les Humains Associés, devraient mobiliser la réflexion. Chacun de nous devient son propre « Big Brother » en donnant des informations réelles, personnelles, sur sa vie privée ou professionnelle sur les réseaux sociaux (Facebook, par exemple). Alors que nous ne savons pas vraiment ce que deviennent toutes ces données stockées sur des plates-formes communautaires qui, pour la plupart, se trouvent aux États-Unis, où le droit européen ou français ne s’applique pas, par exemple. « Il faut déjà en avoir conscience, ajoute Natacha Quester-Séméon, pour mieux se protéger, chacun doit se responsabiliser individuellement ». La prochaine étape est l’arrivée d’un Internet mobile (accessible sur téléphone mobile) qui ouvrira alors une autre page, celle de la géolocalisation de la connexion au réseau partout et tout le temps. Ce qui demande une vraie réflexion de fond, à la fois politique, de société, même philosophique : Comment voulons-nous vivre, dans quel monde et quelle société souhaitons-nous ? Quelle est la notion de vie privée et vie publique ? Où commence le mélange des identités ? Autant de questions qui demandent que, tous ensemble, nous y réfléchissions.
Interrogée sur la Néthique, Natacha rappelle que c’est une charte évolutive que chacun peut adopter (450 blogs néthiques à ce jour), un ensemble de règles de savoir-vivre qui permet de fluidifier les rapports humains. Il ne s’agit pas d’un cadre contraignant mais plutôt d’une question d’éducation. C’est également une réflexion sur la Néthique de l’information, chacun de nous devenant vecteur d’informations en la diffusant sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook etc.), sur les blogs etc. D’où l’importance de tisser des liens de confiance dans les rapports, ce qui demande des règles de réciprocité, un cadre, une éthique.
Internet est un nouvel espace en pleine mutation où tout reste encore à faire et cette révolution numérique nous interroge sur des sujets essentiels tels que : la place des Droits de l’Homme à l’ére numérique, la participation citoyenne et comment Internet peut aider à développer la démocratie (comme par exemple en Chine ou en Iran), comment l’écologie et les réflexions sur la technologie se rejoignent (les greentech). Il s’agit de réfléchir à un projet de société commun et comment chacun de nous peut participer au mouvement et devenir acteur du changement. (Ecouter l’intégralité de l’émission ici)
Avec le film « Le Syndrome du Titanic » , Nicolas Hulot plaide pour l’homme et la planète
Le syndrome du Titanic est un film documentaire (sortie le 7 octobre), à la fois constat accablant de l’état de la planète et de ses habitants et en même temps ode à la vie. « C’est un cri d’espoir et de désespoir », résume Nicolas Hulot qui nous fait partager ses réflexions sur la notion de progrès, le matérialisme, la société de consommation. Un film pour nous aider à prendre conscience que crise écologique et crise sociale sont deux aspects d’un même problème. Nicolas Hulot précise que ce n’est pas un film écologique, mais plutôt un document sur la combinaison des crises : écologique, mais également économique, sociale et culturelle. « Pour réduire les inégalités, il faut partager, mais pour avoir de quoi partager, il est indispensable d’économiser et de préserver. Aujourd’hui, on ne consomme pas, on consume. Le temps presse, la complexité et la gravité des crises auxquelles nous sommes confrontés sont sans précédent dans l’histoire de l’humanité, et nous avons une opportunité inespérée de redéfinir l’ambition du projet humain, mais une opportunité à un coup » prévient Nicolas Hulot. « Si nous laissons la nature réguler, elle le fera dans des proportions violentes. Alors que, quand il le veut, l’homme est capable de faire de grandes choses » ajoute-t-il. Ce film offre un champ de réflexion et de propositions. Et à la question : que fait-on maintenant ? (question que l’on retrouve dans « Une vérité qui dérange », film d’Al Gore, 2006 ou dans « Home », de Yann Arthus-Bertrand, 2009), Nicolas Hulot répond : « mutation radicale ». Et appelle l’humanité à apprendre à conjuguer les verbes « préserver, partager, renoncer, réduire ». (Lire l’article ici)
Comment le changement climatique m’affectera-t-il ?
Un nouvel outil en ligne permet aux Internautes de visualiser l’impact du changement climatique à moyen et long terme dans leur région. Baptisée ClimateWizard, cette carte interactive permet de zoomer sur n’importe quel endroit dans le monde pour voir l’évolution des températures et les précipitations mois par mois, saison par saison, et ce selon les différents scénarii d’émissions de CO2. ClimateWizard a été lancé conjointement par Nature Conservancy et les universités de Washington et de Southern Mississippi. Les données et les modélisations proviennent des principaux centres de recherche climatiques régionaux et mondiaux. Il s’agit du premier outil en ligne qui donne un accès grand public à des informations qui, quoique disponibles, étaient la plupart du temps enfouies dans des rapports techniques et jamais rassemblées dans un même outil.
Une nouvelle étude basée sur l’outil et évaluant les changements probables de température à travers les États-Unis sur les 100 prochaines années, montre que le Kansas, le Nebraska et l’Iowa connaîtront le réchauffement le plus important si les émissions continuent de façon incontrôlée, suivi du Dakota du sud, de l’Oklahoma, du Missouri et de l’Illinois. « Pour un grand nombre de personnes, le changement climatique ne semble pas réel, tant qu’il ne touche pas de façon directe leur région, explique Jonathan Hoekstra, directeur du changement climatique chez Nature Conservancy. Cette étude montre que rien, ni la nourriture que l’on trouve dans nos assiettes, ni les animaux de notre région, ne seront épargnés les températures continuent de grimper selon les projections. » (Lire l’article ici, en anglais)
Le gaz hilarant, une menace pas drôle pour la couche d’ozone
Des scientifiques américains viennent d’identifier un nouveau gaz menaçant la couche d’ozone : Le protoxyde d’azote ou oxyde nitreux, aussi connu sous le terme de gaz hilarant chez les dentistes. Déjà identifié pour ses propriétés de gaz à effet de serre, ce gaz est naturellement produit par des bactéries du sol qui se nourrissent des engrais azotés plus que répandus dans l’agriculture mondiale. Selon le professeur Ravishankara de la National Oceanic and Atmospheric Administration, « l’agriculture mondiale en émet une telle quantité qu’aujourd’hui ce gaz est en train de venir le principal responsable de la destruction de la couche d’ozone. »
La terre est protégée des puissants ultraviolets solaires par une couche d’ozone située dans la stratosphère. La communauté internationale a cru avoir enrayé ce fameux trou de la couche d’ozone par l’interdiction des composants chimiques synthétiques tels que les chlorofluorocarbures (CFC), utilisés dans les sprays, les frigos et les installations d’air conditionné, grâce au traité connu sous le nom de protocole de Montréal, signé en 1987. N’agissant pas de la même manière que les composants chimiques synthétiques, le protoxyde d’azote aurait un effet nocif sur la couche d’ozone dans son ensemble et plus important que les CFC. Il sera surtout incomparablement plus difficile de le réduire : En effet, l’utilisation des engrais azotés est omniprésente dans l’agriculture alors que les CFC n’étaient produits que dans quelques usines facilement identifiables. Il est difficile d’imaginer une agriculture sans engrais azotés face à une population mondiale qui ne cesse de croître. Pour la chercheuse Cindy Nevison, de l’université de Boulder au Colorado, « il va être nettement plus difficile de limiter la production de ces protoxydes que celle du dioxyde de carbone. Et pourtant, on sait à quel point ça, c’est déjà difficile. » (Lire l’article ici)
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