Choses vues : Arctique, température des océans, aquifères, Smart Grid, green-apps (revue de liens) #greenfr
Revue de liens hebdomadaire reprenant les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses.
Arctique : vers un océan de pollution
L’océan Arctique pourrait devenir une mer de pollution stagnante d’ici 2070. C’est ce que prévoient des chercheurs norvégiens, qui ont modélisé la circulation des courants marins dans la région arctique de polluants issus des activités humaines. Actuellement, ces polluants sont évacués vers l’Atlantique nord par un puissant courant de surface appelé dérive transpolaire : l’un des courants de l’océan Arctique venu du détroit de Béring. Principalement alimenté par les vents dominants de l’ouest de l’Arctique, ce courant contribue donc à entraîner une partie des glaces vers l’océan Atlantique via le courant froid d’eau polaire Est-Groenlandais. Mais si la fonte des glaces due au réchauffement climatique se poursuit au cours du siècle, ce courant pourrait s’arrêter, entraînant la stagnation de la pollution. Des chercheurs signalent toutefois que « d’autres courants de la région continueraient de disperser les polluants », selon le New Scientist. (Lire l’article ici, en anglais)
Les plus hautes températures enregistrées à la surface des océans
En juillet, la moyenne des températures des eaux de surface des océans était la plus haute jamais enregistrée, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (N.O.A.A., direction nationale océanique et atmosphérique des États-Unis), précisant que la température moyenne des eaux de surface était de 1,06 degré supérieure à la moyenne enregistrée au XXème siècle qui était de 16,11 degrés. Bien que le mois de juillet ait été exceptionnellement frais dans certaines régions, notamment sur la côte Est des États-Unis, des analystes du centre de traitement des données climatiques de la N.O.A.A. ont indiqué que la température à la surface globale, terre et océans combinés, était de 1,03 degré supérieure à la moyenne de celle enregistrée au XXème siècle qui était de 15,55 degrés. Ce qui représente la cinquième plus haute température enregistrée depuis la mise en place des relevés au niveau mondial en 1880. L’agence a également indiqué, qu’en moyenne, la banquise arctique couvrait 5 440 000 km2 en juillet, soit une surface inférieure de 12,7% par rapport aux moyennes comprises entre 1979 et 2000, ce qui représente le troisième plus bas relevé effectué après 2007 et 2006. (Lire l’article ici, en anglais)
L’Atlas des réservoirs d’eaux souterraines
Un Atlas de « l’Or Bleu », les eaux douces souterraines – la plus grande et la plus précieuse des ressources naturelles – a été créé et pour la première fois une carte montre où se situent précisément les aquifères sur la planète. Un aquifère est une couche de terrain ou une roche, suffisamment poreuse pour stocker de l’eau et assez perméable pour contenir une nappe d’eau souterraine (nappe phréatique). Selon le New Scientist, « l’espoir, c’est que cela aidera à ouvrir la voie à la création d’une loi internationale pour définir de quelle façon l’eau sera partagée dans le monde » et à fournir un cadre légal aux États pour la gestion des ressources en eau. Cette carte résulte de dix ans d’âpres discussions entre les États et leurs voisins, sous la médiation de l’UNESCO. Elle montre comment les aquifères traversent les frontières internationales : 68 à travers l’Amérique du Nord et du Sud, 38 sur le continent africain, 155 en Europe de l’Est et de l’Ouest et 12 en Asie. L’UNESCO espère que ces informations seront utiles pour trouver des accords internationaux, il y a un besoin urgent de lois internationales pour aider les pays concernés à une meilleure gestion de leur réserves en eau et permettre une collaboration entre les États voisins en partageant leur stratégie et technologie. Selon Marc Zeitoun, expert de la politique de l’eau à la London School of Economics, les aquifères sont vus par les États comme si c’était mines de diamants, les nations qui partagent des réserves aquifères fossiles doivent se mettre d’accord, mais ce n’est pas toujours le cas et cela peut être cause de conflits. (Lire l’article ici, en anglais)
Smart Grid : Ruée vers l’or et questions de sécurité
La compétition autour de la Smart Grid [le réseau électrique intelligent] bat son plein aux États-Unis depuis que le gouvernement a alloué 11 milliards de dollars dans son « American Reinvestment and Recovery Act ». Parmi les compagnies capables de fournir de compteurs électriques intelligents, fiables et sécurisés, ainsi que les systèmes d’automatisation et de contrôle, on trouve à la fois des jeunes pousses ambitieuses des NTIC (Echelon, Itron, and Silver Spring Networks) et des poids lourds tels qu’IBM, SAP et Landis & Gyr.
Un des plus gros contrat jusqu’à présent a été décroché début août par la société Echelon : Duke Energie, le 3e fournisseur d’énergie des États-Unis, a fait une commande de plus de 2 millions de compteurs intelligents pour un projet qui s’étend sur les États du Ohio, de l’Indiana et du Kentucky. La commande est d’une valeur de 15,8 millions de dollars, susceptibles de générer 150 millions de dollars de revenus ; dès l’annonce, l’action d’Echelon a grimpé de 40%.
Les promesses de la Smart Grid sont nombreuses : utilisation plus efficiente de l’électricité et moins de gaspillage, plus de flexibilité et un plus grand contrôle des flux pour les services publics, encouragement pour les foyers, les propriétaires et les entreprises d’investir dans les énergies renouvelables, économies pour les consommateurs aussi bien que pour les producteurs d’énergie. La création d’opportunités d’investissements et d’emplois n’est pas non plus la moindre des promesses de la Smart Grid. C’est cet engouement qui doit rendre les investisseurs d’autant plus prudents, car de nombreuses questions demeurent, parmi lesquelles en tout premier lieu celle de la sécurité.
Selon l’expert en sécurité informatique Randy Abrams, les questions de sécurité ne sont que rarement anticipées dans les développements de l’industrie du software et la législation suit longtemps après que les problèmes ne soient apparus. Comme l’explique Abrams, la Smart Grid transforme le réseau électrique en un réseau informatique qui a la capacité de prendre des décisions automatisées en temps réel, sur la base des données collectées par des millions de compteurs intelligents, sans que les agents n’aient plus à relever la consommation sur les compteurs électriques de chaque foyer. Selon Abrams, cela signifie que des hackers qui s’introduiraient dans le système pourront assez facilement savoir si vous êtes à la maison ou pas, ou même priver d’électricité un quartier complet. Le caractère bidirectionnel de ce système permet également de s’introduire plus facilement dans le système de contrôle de la compagnie d’électricité, déjà vulnérable dans sa forme actuelle. En ce sens, Abrams plaide pour l’établissement d’un label de sécurité impliquant l’État en amont : pour lui, « les questions de sécurité n’empêcheront pas le développement de la Smart Grid, donc, dans la mesure où nous aurons à vivre avec, donnons-nous les moyens de la rendre aussi sûre que possible. » (Lire l’article ici, en anglais)
Eco-applications pour iPhone (« green-apps »)
Les utilisateurs d’iPhone pourront dans quelques jours, télécharger gratuitement sur iTunes la première appli sur le développement durable en français. Oueko permettra d’accéder à un annuaire durable, de visualiser facilement les acteurs durables, les géolocaliser sur une Googlemap et de les appeler directement.
EcoloInfo propose une sélection de plusieurs applications greens (les « green-apps ») sur iPhone, pour le moment, la plupart sont destinés aux résidents américains, mais certaines peuvent tout de même se révéler utiles aux autres : il y a les green-apps pour la vie quotidienne, pour l’économie d’énergie et les transports, celles utiles au travail, celles pour les militants geeks, pour se détendre, pour trouver de l’info verte etc. En français, il y a seulement une application pour les Eco-gestes, sur la pollution, l’application du Guide durable pour le poisson, une sur les remèdes de grand-mère et l’application Home de GoodPlanet, qui vous permet de voir des photos du film, mais aussi de calculer vos émissions de CO2. (Découvrez toute la sélection dans l’article ici)
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