Choses vues : mobiles, changement climatique et troubles sociaux, énergies (revue de liens) #greenfr
Chaque semaine, retrouvez dans un billet de synthèse, les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés, la semaine passée. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses en français et en anglais.
Les deux tiers de la population mondiale utilisent un portable
Le nombre d’utilisateurs de téléphone portable dans le monde entier dépassera les 4 milliards vers la fin de l’année, soit une augmentation de 12% par rapport à 2008. La croissance la plus forte de l’utilisation des téléphones portables vient des pays en voie de développement et ceux nouvellement industrialisés. Le chiffre d’affaires dans le secteur des services de données pour les mobiles se développe également fortement dans l’Union européenne et augmentera de 10 % pour atteindre près de 33 milliards d’euros en 2009. Mais les implications dues au fait que les deux tiers de la planète utilisent des téléphones portables sont à peine comprises. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que nous sommes aussi reliés, une intercommunication au niveau individuel même et qui met un véritable pouvoir entre nos mains, défiant les tentatives de quelques gouvernements de filtrer et limiter la circulation de l’information. La portée de l’utilisation de téléphones portables entraînera sans doute de profonds changements. Selon l’auteur de l’article, même si nous allons droit vers une catastrophes écologique, en sur-exploitant les ressources de la planète, l’interconnexion grâce au mobile, combinée à la créativité humaine, peut représenter un potentiel positif pour une action commune, le jour où arrive une véritable prise de conscience. (Lire l’article ici, en anglais)
Plus de 350 nouvelles espèces découvertes dans l’Himalaya oriental
Selon un rapport du WWF (World Wild Foundation), plus de 350 nouvelles espèces ont été découvertes ces dix dernières années dans l’Himalaya oriental, dont le muntjac de Putao, le plus ancien et le plus petit daim du monde (60 à 80 cm), une espèce de grenouille volante vert clair qui utilise ses longues pattes palmées rouges pour glisser sur l’air et un gecko vieux de 100 millions d’années, le plus vieux fossile de gecko jamais mis au jour. Un vrai trésor biologique qui, aujourd’hui, est menacé par le changement climatique. Le WWF veut préserver cet habitat exceptionnel mais ce n’est possible que si les conséquences du changement climatique sont limitées. En effet, cette région est particulièrement sensible au réchauffement du climat. Seul un accord ambitieux et efficace entre les pays pauvres et les pays riches peut sauver la planète et ses trésors de la destruction causée par le changement climatique. (Lire l’article ici, en anglais)
Ban Ki-moon : Troubles sociaux massifs comme conséquence possible du changement climatique
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, considère le changement climatique comme une menace majeure pour l’humanité et appelle les leaders mondiaux à un accord décisif lors de la conférence sur le climat à Copenhague en décembre. Avec un ton plus alarmiste que d’accoutumée, Ban Ki-moon a déclaré lors d’un forum de l’environnement à Séoul en août, qu’un échec de l’action contre le réchauffement risque à terme d’entraîner des troubles sociaux importants et constitue une menace sérieuse pour la sécurité mondiale :
« Si nous échouons à agir, le changement climatique renforcera sécheresses, inondations et autres catastrophes naturelles. Le manque d’eau touchera de centaines de millions de personnes. La malnutrition affectera de larges parties des pays en développement. Les tensions accroîtront. Des troubles sociaux – et même des violences – pourront s’ensuivre. »
Un nombre croissant de rapports montre en effet que le changement climatique menace la sécurité à travers le monde et qu’il rend encore plus difficile la lutte contre la pauvreté. Si 40% des Américains considèrent que les médias exagèrent les effets du changement climatique, les études montrent continuellement que la situation est plus grave que nous ne l’envisagions et que ce sont les scénarios les plus pessimistes d’il y a quelques années qui sont actuellement en train de se dérouler. (Lire l’article ici, en anglais)
L’Inde veut devenir un géant de l’énergie solaire
Selon rapport du gouvernement indien auquel Le Monde a eu accès, l’Inde ambitionne de devenir un géant de l’énergie solaire. Selon ce plan, qui devrait être dévoilé avant la conférence de Copenhague sur le climat, l’Inde devrait couvrir 8,3 % du total de sa consommation grâce au solaire en 2020 et produire 20 000 mégawatts (MW) en 2020 et 200 000 MW en 2050, contre seulement 51 MW en 2009. Le pays, qui est actuellement le quatrième pollueur de la planète et qui tire 60 % de son énergie du charbon, réduirait ainsi sa production annuelle de dioxyde de carbone de 42 millions de tonnes d’ici à 2020. 4e producteur mondial d’énergie éolienne, il ne profite jusqu’à présent que peu de ses conditions d’ensoleillement plus que favorables, en produisant cinquante fois moins d’énergie solaire que l’Allemagne, le leader mondial.
La reconversion sera soutenue par un investissement de 19 milliards d’euros sur trente ans et par des mesures incitatives au niveau fiscal, mais également des obligations d’équipement pour des grands complexes immobiliers, des parts planchers d’énergie solaire à hauteur de 30% dans les régions et à terme, des taxes sur la vente d’énergies fossiles, comme le charbon ou le pétrole. La technologie sera un enjeu majeur de cette reconversion. Pour ne pas être dépendante de l’étranger, l’Inde prévoit de former 100 000 ingénieurs et techniciens et plaidera, lors de la conférence de Copenhague, en faveur d’un transfert de technologie entre le Nord et le Sud.
Le bénéfice de ce plan ne sera pas qu’environnemental : Le solaire permettra de fournir de l’électricité à moindre coût aux populations isolées. Plus de la moitié des Indiens s’éclairent encore à la bougie ou aux générateurs. Les pannes de courant, fréquentes, pourront être compensées par des générateurs alimentés par les panneaux solaires et faire ainsi économiser plus de 2 milliards de litres de diesel et de kérosène par an. Un million de toits et 20 millions de foyers pourraient être équipés d’ici 2020. (Lire l’article ici)
En Chine, l’éolien connaît un développement fulgurant
La croissance fulgurante des installations de parcs et fermes éoliens illustre les efforts d’investissements faits par la Chine, qui veut à tout prix réduire la part du charbon dans sa production d’énergie et accroître celle des sources d’énergie propres et renouvelables. Le rythme de développement du secteur a même dépassé les projections. Le gouvernement, qui avait initialement fixé un objectif de 30 gigawatts de capacité installée dans l’éolien d’ici à 2020, a récemment indiqué que le but pourrait être porté à 100 gigawatts, la capacité installée ayant doublé chaque année au cours des quatre ans écoulés. Les centrales au charbon représentaient fin 2008, selon Greenpeace, 75% des 792 GW de capacités installées de production d’électricité dans ce pays qui, avec les États-Unis, est l’un des deux plus grands pollueurs de la planète. Le gouvernement chinois a des projets « verts » ambitieux, visant à réduire sa dépendance au charbon, via le développement du nucléaire et de l’éolien. Mais ce rythme de développement effréné a son revers : la capacité installée dépasse les possibilités de récupération dans le réseau électrique de cette nouvelle électricité : sur les 12,2 gigawatts de puissance installée fin 2008, seuls 8,9 gigawatts finissaient dans le réseau. Mais Qiao Liming, une responsable du GWEC (Global Wind Energy Council), explique que le gouvernement va s’attaquer aux problèmes, inévitables dans une industrie naissante. (Lire l’article ici)
1 commentaire
merci beaucoup pour ces nouvelles dominicales !
tous ces points de vue sur la planète sont très enrichissants, c’est comme un thermomètre sur la façon dont notre conscience évolue, réponds aux questions à la fois humaines, climatiques, sociales, économiques…
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