Choses vues : économie verte, extinction, Arctique, trafic humain, Seal the Deal (revue de liens)
Chaque semaine, retrouvez dans un billet de synthèse, les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés, la semaine passée. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses.
La fonte de l’arctique à vue d’œil
L’armée américaine a publié des photos satellites mettant en évidence la fonte rapide des glaces arctiques, rapporte le journal The Guardian. Parmi les clichés pris au cours de la dernière décennie, deux illustrent la rapidité du réchauffement climatique dans cette région. En un an, la totalité des glaces flottant aux abords du littoral a disparu. Dans tout l’arctique, plus d’un million de km2 de glaces – une perte record – manquaient à l’été 2007 par rapport à l’année précédente, note l’article. La fonte des glaces menace non seulement la survie d’animaux comme l’ours polaire, mais contribue à l’effet de serre, l’eau absorbant davantage le rayonnement solaire que la glace. Les photos que vient d’autoriser la Maison blanche avaient été gardés secrètes pendant la présidence de George W. Bush. (Lire l’article ici)
L’activité humaine est en train de conduire la Terre à sa « sixième grande extinction »
Selon un rapport publié dans une des principales revues de défenseurs de l’environnement, la croissance démographique, la pollution, l’apparition d’espèces envahissantes ont un effet désastreux et dévastateur sur la faune et la flore dans l’hémisphère sud et sur les espèces vulnérables, notamment en Australie et en Nouvelle Zélande. Les écosystèmes en Polynésie et Malaisie ont un besoin urgent de politiques efficaces de conservation. La plus grande menace reste la destruction et la dégradation des écosystèmes, en plus de la pollution, du changement climatique, de la surexploitation et des catastrophes naturelles. En Australie, l’agriculture a endommagé ou détruit la moitié des forêts et près de 70% des forêts qui restent ont été touchées par l’abattage. Sur de nombreuses îles du Pacifique, des espèces invasives d’animaux et de plantes ont détruit la faune et flore locales. L’impact de l’activité humaine sur la vie sauvage est de plus en plus important notamment en Australie où d’ici 2050 la population aura augmenté de 35%, en Nouvelle Zélande de 25%, en Papouasie Nouvelle Guinée de 76% et en Nouvelle Calédonie de 49%… Des menaces de graves maladies pèsent sur certaines plantes et animaux.
Le rapport préconise de mettre en place des lois et des recommandations pour ralentir le déclin de certaines espèces très menacées : réduire la pollution, les émission de gaz à effet de serre, contrôler l’introduction d’espèces envahissantes, limiter la pêche etc. Et Richard Kingsford (scientifique spécialiste de environnement à l’université de New South Wales à Sydney), principal auteur de ce rapport, de conclure : « Le fardeau de l’environnement va s’alourdir, à moins que nous ne soyons beaucoup plus vigilants et réactifs concernant la réduction de notre empreinte écologique. Si nous n’y parvenons pas, les générations futures payeront certainement très cher la qualité de la vie et de l’environnement. Et notre pays (l’Australie) gardera sa terrible réputation d’entraîner le monde vers l’extinction des plantes et des animaux. » (Lire l’article ici, en anglais)
Un clip vidéo contre la traite et l’exploitation sexuelle (Unicef)
Le clip vidéo de la chanson du groupe The Killers « Goodnight, Travel Well » met en lumière le problème et l’impact de la traite humaine à des fins d’exploitation sexuelle. La vidéo décrit la descente aux enfers d’une jeune fille vendue et obligée de se prostituer. « Certaines choses coûtent beaucoup plus cher que vous ne le pensez », tel est le message.
Réalisée avec le groupe rock The Killers, la vidéo est issue d’une collaboration exclusive entre l’UNICEF, MTV EXIT (End Exploitation and Trafficking) et l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Ce clip, dont le but est de toucher et sensibiliser les jeunes à travers le monde, sera visible sur l’ensemble du réseau MTV et a potentiellement la capacité de toucher plus de 500 millions de ménages dans 168 pays. Un porte-parole du groupe The Killers indique qu’ils espèrent « que grâce aux efforts de MTV et à l’impact puissant de cette vidéo, des millions de gens seront sensibilisés à cette forme tragique d’esclavage moderne. »
« Les statistiques parlent d’elles-mêmes, explique le chef à la protection de l’enfance de l’UNICEF, Susan Bissell. Plus de 1,2 millions d’enfants sont victimes de la traite chaque année et les plus en danger sont les filles, car près de 80 pour cent du total de la traite a pour but de satisfaire l’exploitation sexuelle. » (Lire l’article ici)
Selon une étude, un changement climatique aurait favorisé la civilisation des Incas
Aujourd’hui, nous voyons comment le climat a pu jouer un rôle important dans l’enrichissement culturel de l’humanité. Une étude menée par des scientifiques de l’Institut français pour l’étude des Andes, à Lima au Pérou, montre que la civilisation inca de l’Amérique précolombienne n’aurait jamais pu être aussi florissante sans un climat propice, favorisé par des changements climatiques. Selon un article du Times, pendant une période comprise entre 1100 et 1533, la douceur du climat a permis la création de larges espaces de terres cultivables dans les montagnes de la région. C’est grâce à ces températures plus clémentes que les Incas ont pu cultiver des pommes de terre et du maïs et accroître leur influence de la Colombie au Chili.
Cette étude montre que l’agriculture inca a bénéficié d’un constant approvisionnement en eau grâce à la fonte des glaciers, ce qui entraîna une production excédentaire. Les Incas, ainsi déchargés des problèmes agricoles, ont pu se consacrer à d’autres activités, telles que la construction de routes. Selon Alex Chepstow, chercheur anglais et principal auteur de l’étude, les changements climatiques furent les « parfaits incubateurs » de l’expansion inca : « Certes, ils étaient hautement organisés avec un système hiérarchique sophistiqué, mais cela n’aurait jamais pu exister s’ils n’avaient bénéficié d’un réchauffement du climat.» (Lire l’article ici, en portugais)
Des investisseurs intègrent l’économie verte dans leurs opérations
Selon un rapport du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), un puissant groupe de gestionnaires de fonds, représentant quelque 2000 milliards d’avoirs, estime désormais que l’intégration des considérations sociales, de gouvernance et d’environnement ne sont plus un luxe mais une responsabilité légale. En effet, les investisseurs institutionnels (fonds de pension, compagnies d’assurance, fonds gouvernementaux, fonds mutuels et fondations) ont un rôle central dans la transition vers une économie verte. Ils pourraient faire face à un risque très réel d’être attaqués en justice pour négligence s’ils ne le font pas, estime le rapport. « A mesure que les investisseurs reviennent sur les marchés, la question est de savoir si les fonds iront à l’économie brune d’hier ou à la nouvelle économie verte », a dit Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE. Le rapport est publié dans la perspective d’une réunion sur les principes d’investissement responsables à Sydney (Australie), auxquels ont souscrit 560 institutions, représentant 18 000 milliards d’actifs dans le monde. (Lire l’article ici)
Vidéo « Seal the Deal » : « Concluons l’accord – Arrêtons le changement climatique ! »
Une vidéo qui nous rappelle que nous sommes dans une situation d’urgence : la planète se réchauffe, l’eau des océans monte, les glaciers fondent, des millions de gens se retrouveront bientôt menacés par le manque d’eau, de terre, de nourriture ce qui entraînera d’énormes déplacements de population, des maladies, famines, etc. Une voix off explique que si la température de la Terre augmente de deux degrés, 30% des espèces animales seront menacées d’extinction. Le changement climatique est une réalité, c’est là, maintenant, c’est notre responsabilité aussi pour les générations futures. Nos émissions de gaz à effet de serre et de carbone sont les plus élevées de toute notre histoire.
Les dirigeants du monde entier doivent se mobiliser pour trouver rapidement un nouvel accord efficace sur le changement climatique. Le changement climatique doit devenir la priorité de tous : hommes politiques, dirigeants du monde, médias, ONG, hommes d’affaires et chacun de nous peut aussi participer en signant, par exemple, la pétition en ligne sur le site de « Seal the Deal » qui sera remise par Ban Ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, aux dirigeants du monde réunis en décembre à Copenhague pour le COP 15 (Convention Internationale sur le Changement Climatique). (Hashtag #cop15 sur Twitter).
Photos : Domain public, robennais
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