Choses vues : désert africain, taxe carbone, emplois verts, le solaire et SMS au Bangladesh (revue de liens)
Chaque semaine, retrouvez dans un billet de synthèse, les infos les plus pertinentes diffusées par Twitter par l’équipe des Humains Associés, la semaine passée. Chaque jour, nous partagerons des liens de sources diverses
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Les déserts Africains fournisseurs d’énergie solaire pour l’Europe ?
L’Allemagne est devenu leader mondial dans la production d’énergie solaire. La compagnie d’assurance Allemande, Munich Re, a conçu un vaste projet (Desertec) consistant à récupérer de l’énergie à partir de fermes solaires basées en Tunisie et à transformer cette énergie en électricité pour l’envoyer en Europe. Ce projet pourrait devenir l’une des plus importantes initiatives au monde en recherche d’énergie propre, capable de fournir 15% des besoins en électricité de l’Europe. Selon le Spiegel Online, l’électricité produite par les usines solaires implantées dans le désert, pourrait coûter moins cher que l’installation de panneaux solaires sur les toits en Allemagne. Certains posent cependant la question de savoir s’il est bien judicieux d’installer des centres d’énergie renouvelable dans une partie du monde potentiellement instable. Lire l’article ici (en anglais).
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Vers une généralisation de la taxe carbone
Lundi 22 juin, le Président de la République (Nicolas Sarkozy) s’exprimait devant le congrès. Après avoir brossé, à demi-mots, un constat alarmant de la situation économique de la France : « La crise n’est pas finie. Nous ne savons pas quand elle se terminera. », il a plaidé pour une remise à plat du système dans son ensemble. Le Président d’ajouter : « qui ne voit que la crise mondiale crée de nouveau des circonstances favorables à cette aspiration française à mettre l’économie au service de l’Homme, et non l’inverse. Tout nous y ramène : la crise économique, la crise sociale, la crise écologique. » C’est pourquoi il veut, entre autres, généraliser la taxe carbone : « Plus nous taxerons la pollution et plus nous pourrons alléger les charges qui pèsent sur le travail. C’est un enjeu immense. C’est un enjeu écologique. C’est un enjeu pour l’emploi. » Aussi, les décisions du Grenelle 1 (comme le bilan carbone de toutes les entreprises de plus de 250 salariés d’ici 3 ans) pourraient entrer en application plus tôt que prévu. La généralisation de la taxe carbone va imposer aux entreprises de mesurer leurs émissions de CO2. D’autre part, elle semble inéluctable partout dans le monde. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont déjà lancé ce chantier. La compétitivité passera donc à terme par la capacité de l’entreprise à minimiser son imposition carbone. Lire l’article ici.
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L’économie verte créatrice d’emplois
Selon une étude du WWF, en Europe, le nombre des emplois liés aux activités de l’économie verte est de 3,8 millions. Ce chiffre va augmenter dans le futur et dépasse déjà celui des emplois liés aux industries polluantes qui est de 2,8 millions et qui continue de décliner. Cette étude met en relief, preuves à l’appui, le fait que les politiques et les technologies qui ne nuisent pas à l’environnement apportent une contribution positive à l’économie. « L’économie propre est en train de s’envoler. Si les politiques continuent de soutenir les industries qui contribuent à la pollution du climat, cela coûtera très cher à l’Europe dans le futur tant pour l’économie que pour l’environnement » a dit Jason Anderson, Chef de la Stratégie Européenne du Climat et de l’Energie au WWF. Lire l’article ici (en anglais).
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Les paysans ougandais des Ruwenzori déboussolés: « le froid a disparu »
En Ougenda, la population de Bundibugyo, qui dépend de l’agriculture pour sa survie, est victime d’une hausse des températures qui s’accompagne de changements drastiques, notamment d’une course vers des parcelles en altitude, plus adaptées à leurs cultures. Des images satellites prises en 1987, puis en 2005, montrent que la fonte des glaces s’est produite essentiellement ces 20 dernières années. « Nous avions l’habitude de dire que s’il y avait beaucoup de neige, la pluie allait venir mais maintenant, nous ne la voyons plus. Le froid a disparu », raconte M. Maate. En 1906, le mont Speke, l’un des plus hauts du massif, était couvert de glace sur 217 hectares contre seulement 18,5 en 2006, selon l’unité sur le changement climatique du ministère ougandais de l’Eau et de l’environnement. « La glace est littéralement en train de disparaître. Dans certains cas, elle a disparu et je suis plus que certain que ceci est le résultat du réchauffement mondial », a affirmé le responsable de cette unité, Philip Gagwe. Lire ici la dépêche AFP.
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La révolution de l’énergie solaire au Bangladesh
En moins d’un an le nombre de maisons solaires a doublé au Bangladesh. Et le chiffre d’affaires liés aux énergies renouvelables, est désormais réputé pour connaitre la plus forte croissance de l’industrie verte du monde entier. Au Bengladesh, 70 % de la population (qui compte 144 millions d’habitants) a peu ou pas accès à l’électricité, les centrales sont la propriété de l’Etat et elles sont loin de couvrir la demande totale. Ainsi, les Bangladais investissent massivement dans des panneaux solaires pour obtenir l’électricité et gérer leurs ménages et leurs entreprises. Le nombre de ménages à énergie solaire a doublé pour passer à 300.000 cette année. Désormais, c’est 2,5 millions de personnes qui vont vivre avec l’énergie solaire. L’une d’elles, le tailleur Saidul Islam, a ainsi doublé ses revenus car il peut maintenant travailler la nuit grâce à la lumière fournie par l’énergie solaire. Selon l’expert Shahidul Islam de l’Université de l’ingénierie et technologie du Bengladesh (Bangladesh University of Engineering and Technology) l’expansion rapide de l’énergie solaire a permis de réduire le coût des panneaux. Pour lui : « ce à quoi nous assistons dans les zones rurales n’est rien de moins qu’une révolution verte […] c’est en train de changer le visage de zones rurales, qui a été jusqu’à présent dans l’obscurité. » Lire l’article ici (en anglais)
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L’économie verte : un impératif ?
Selon une étude commandée par le Ministère, le Grenelle devrait générer, sous conditions, une activité de 450 milliards d’euros d’activité économique (bâtiments, transports, énergie renouvelable) et engendrer 600.000 créations d’emplois d’ici 2020. Pour autant le facteur 4 ne devrait pas être atteint en 2050.Selon le BCG (Boston Consulting Group), le programme permettrait une réduction d’un quart de la consommation d’énergie thermique (pétrole, gaz) à l’horizon 2020. Selon le BCG, bien que les politiques menées précédemment aient permis de réduire les pollutions et les émissions de GES, la France devrait encore réduire de 24% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2007 et 2020. Les mesures du Grenelle contribueront à cette réduction à hauteur de 14%, soit environ 75 millions de tonnes équivalent CO2 par an en 2020. Cependant ces efforts seront encore insuffisants pour atteindre l’objectif fixé de diviser par quatre les émissions polluantes de la France d’ici 2050 par rapport à 1990. Lire l’article ici.
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Energie solaire : un ennemi plus grand qu’un ciel nuageux : l’armée de l’Air
La société SolarReserve de Los Angeles espère construire dans le Nevada une usine solaire capable de fonctionner de nuit, mais l’armée de l’air s’est opposée au projet. L’usine du Nevada devait être une des plus grande du monde, utilisant la technologie du transfert de chaleur développé pour les fusées spatiales. En utilisant cette méthode, l’usine pourrait accumuler 16 heures de réserve en électricité et ainsi proposer une solution au problème de l’alimentation électrique la nuit ou par temps nuageux. Elle pourrait fournir 100 mégawatts, assez pour répondre aux besoins en électricité de 50.000 foyers. Mais l’armée a dit que cette usine pouvait, entre autres, interférer avec leurs radars et a prévenu qu’elle allait demander l’annulation du projet. L’opposition de l’armée est un des exemples de conflits qui peuvent surgir à la mise en place de projets d’énergie renouvelable qui nécessitent des lieux où implanter de grosses turbines à vent ou des panneaux solaires, et cela même dans les états de l’Ouest où le gouvernement fédéral est le principal propriétaire terrien. Lire l’article ici (en anglais).
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Les villageois du Bangladesh reçoivent des alertes météo par sms
Au Bengladesh, les villageois vivant dans les zones vulnérables seront bientôt alertés par sms de l’arrivée de cyclones ou d’inondations, a annoncé Golam Kibria, porte-parole du gouvernement. Ce nouveau système pourrait sauver des vies dans des pays souvent en proie à des conditions météorologiques extrêmes. Ce dispositif est mit en place au moment ou le nombre de personnes disposant d’un terminal mobile connait une forte hausse (40 millions de personnes ont un mobile, pour une population totale d’environ 150 millions de personnes). Pour parvenir à cela, le gouvernement a signé des contrats avec deux grands opérateurs et le dispositif devrait toucher plus de 28 millions de personnes a affirmé Golam Kibria. Il ajoute que si le système d’alerte par téléphone mobile s’avère efficace, il pourrait être étendu à d’autres domaines. Lire l’article ici (en anglais)
tags: sms, text, message, warning, Bangladesh, alerte météo
Photos
Desert – Photo Steve Phillips/Flickr
Green Jobs now March en Rally – ST. Louis,MO – Photo Greenforall.org/Flickr
Mount Stanley, Margherita Peak 5109m – Photo Sylweczka/Flickr
DSC_0538 – Photo Marufish/Flickr
Bengla phone repair manual cover – Photo fbar/Flickr
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